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Page:Renard - L’Homme truqué, suivi du Château hanté… - Crès, 1921.djvu/61

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L’ADORABLE FANNY
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Lebris ; à présent que le deuxième étage est loué…

— Par le temps qui court, maman, dix-huit cents francs ne sont pas grand’chose !

— Ah ! fis-je. Vous avez loué ?

— Mais oui ! exulta la vieille dame. C’est à Me Puysandieu que nous le devons. Il nous a procuré des locataires charmantes : des dames de Lyon…

— D’Arras, rectifia Jean ; mais elles se sont réfugiées à Lyon pendant la guerre. Tous leurs biens ont été détruits. Elles cherchaient une installation plus campagnarde. Puysandieu avait fait paraître des annonces dans les journaux lyonnais, pour l’appartement. Dix-huit cents francs, tout meublé, c’était raisonnable. Ces dames sont venues visiter ce matin, et elles restent. Mais j’entends d’ici qu’on modifie le décor… On a ses goûts et ses idées !

— Mme Fontan est repartie pour Lyon, dit Mme Lebris. Elle ne reviendra que demain, avec les malles. C’est Mlle Grive qui s’organise là-haut.

— Mlle Grive ? questionnai-je.

— La nièce, dit Jean. Et Mme Fontan : la