Aller au contenu

Page:Renard - L’Homme truqué, suivi du Château hanté… - Crès, 1921.djvu/84

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée
80
L’HOMME TRUQUÉ

content. Ça ne va pas comme je voudrais, ces yeux-là.

» Je dois vous dire, Bare, que je m’attendais à rester aveugle toute ma vie, et que cette annonce ne me fit pas grande impression.

» — Le mieux, voyez-vous, reprit Prosope, le mieux serait de vous en débarrasser. Ils ne peuvent que vous nuire, en altérant le voisinage. D’ailleurs, — je ne voudrais pas vous donner de folles espérances, — mais il me semble que, cela fait, nous pourrions, dans une certaine mesure, tempérer votre infirmité.

» — Que dites-vous ! Une fois mes yeux partis, bien malin qui…

» — Tout dépendra de ce que nous trouverons derrière vos yeux. Vous saisissez ? Tout dépendra de l’état des nerfs optiques. Enfin, nous en recauserons, Lebris. Pour le moment, je vous conseille de faire enlever ça. L’énucléation s’impose, mon ami. J’insiste. — Nous vous opérerons demain matin, n’est-ce pas ?

» J’y consentis de bonne grâce. Depuis quelque temps, mes yeux inutiles deve-