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Page:Renard - Le carnaval du mystère, 1929.djvu/117

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la découverte

L’illustre vieillard se mit à rire silencieusement, et son œil de turquoise, dans sa face claire, regardait avec une infinie tendresse la délicieuse créature qui fleurissait le déclin de sa vie. Il prit la main enfantine, et la baisa.

Teddy, à son tour, examinait l’écran, d’un air désintéressé. À vrai dire, toute la science de son oncle le laissait indifférent. C’était un éphèbe colossal, un sportsman athlétique, qui semblait toujours sortir de la salle de douche, après une partie de polo ou de rugby. Je l’avais connu au club de tennis, et c’est lui qui m’avait présenté aux Parker, l’année d’avant.

— Radiographie ? dit-il pourtant.

Randolph Parker, plus gai que je ne l’avais jamais vu, s’exclama :

— Vous aussi, Teddy !… Eh bien, tout à l’heure, je vous dévoilerai la surprise !… Mais, d’abord, si notre ami veut bien me suivre, je lui montrerai quelque chose qui n’intéresserait ni une petite fille ni un jeune boxeur poids lourd. C’est là-haut, dans mon laboratoire… Un peu de patience, Mary. Nous redescendons dans cinq minutes.

Je le suivis. L’ascenseur nous éleva. Et nous entrâmes dans le laboratoire.

Parker rayonnait. Il me prit le bras, et dit :

— La plus belle heure de mon existence !

Je le contemplai curieusement, transporté moi-même d’une allégresse contagieuse, parce