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Page:Renard - Le carnaval du mystère, 1929.djvu/118

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le carnaval du mystère

que je l’aimais beaucoup et parce que je savais qu’un immense bonheur pouvait seul lui prêter ce radieux visage.

— Une découverte ? lui demandai-je.

Il mit la main sur mon épaule :

— Oui. Naturellement. La grande découverte de Randolph Parker ! Regardez. Voici, près de ce téléphone, un écran tout à fait semblable à celui du hall, lequel, vous l’avez peut-être remarqué, se trouve également auprès d’un téléphone. Ces deux appareils téléphoniques nous servent à communiquer directement, ma femme et moi, quand elle est dans le hall et que je suis ici, dans mon laboratoire.

» La surprise, c’est d’ici même que je vais la dévoiler à Mary et à Teddy. Mon ami, vous allez assister à un véritable événement scientifique… Une invention qu’on recherchait âprement… Une merveille que l’humanité attend avec fièvre, depuis que les progrès de la science l’ont promise à son appétit, depuis qu’il est possible de transmettre électriquement des gravures, des dessins…

— La vision à distance ! m’écriai-je.

— Vous l’avez dit. Je vais décrocher le parleur. Aussitôt, à l’instant où la sonnerie. habituelle retentira dans le hall, mon image apparaîtra sur l’écran qui est en bas, comme si cet écran était un miroir, comme si j’étais placé devant ce miroir ! Et, à la même seconde,