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Page:Renard - Le carnaval du mystère, 1929.djvu/130

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le carnaval du mystère

et à prendre bien garde de n’influencer le cheval ni de la main ni des jambes. J’aurais voulu qu’il ne me sentît plus.

» Mais, presque tout de suite, voilà mon Landlord qui fait un à gauche en pleine rue, et pénètre gaillardement, par la grille entr’ouverte, dans la cour d’un petit hôtel. Cela devenait épique !

» Un cocher en sabots lavait un coupé, dans cette cour. Par la porte d’une écurie, un cob gris passait la tête ; il fit entendre le hennissement en sourdine qui exprime le plaisir, et Landlord lui répondit dans le même langage tandis que le cocher venait tout naturellement le prendre par la bride et me tenir l’étrivière.

» Aucun doute ! J’étais chez la mystérieuse enchanteresse.

» L’homme, alors, levant les yeux vers moi, reconnut que je n’étais pas Parcival et témoigna discrètement de sa surprise. Il allait même abandonner l’étrivière, lorsque…

» Mais tout cela se déroula si vite que dix secondes y suffirent. Moins, peut-être.

» Je perçus vaguement, à une fenêtre du premier étage, la brève convulsion d’un rideau, et, comme je levais les yeux, moi aussi, vers cette fenêtre, une détonation retentit, là, contre les vitres, derrière le rideau qui venait de remuer.

» Revenant à peine de l’étonnement que