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le carnaval du mystère

Que lui est-il arrivé, donc ?… Il est parti…

» — À quelle heure est-il parti ?

» — Vers dix heures du soir, monsieur… Mais, s’il vous plaît, aidez-nous à porter Madame sur le lit !

» Ce fut un cadavre que nous portâmes.

» Le cocher était survenu. Un valet aussi.

» — Pour l’amour de Dieu, m’écriai-je, qu’est devenu le lieutenant Parcival, puisqu’il n’est plus ici ?

» J’appris de l’un et de l’autre, bouleversés qu’ils étaient tous, que Parcival avait quitté l’hôtel la veille, à dix heures du soir, pour rentrer sans doute à Paris, car « Madame », qui l’avait accompagné, était revenue seule trois quarts d’heure plus tard.

» Mais « Madame » ne pouvait plus, hélas ! me renseigner sur la suite des événements. Et pourquoi s’était-elle suicidée ? Suicidée pour avoir cru que Parcival venait, ce matin-là, la voir comme tous les matins ?…

» Ce fut lui qui me donna le mot de l’énigme.

» Je galopais dans le Bois, vers Paris, lorsque, à cinq cents mètres seulement de Boulogne, j’aperçus, au cœur d’un fourré, des hommes attroupés. Saisi d’un pressentiment, je me dirigeai vers eux.

» Parcival gisait sur l’herbe, ensanglanté, blessé d’un coup de poignard dans le dos. Il parlait faiblement.