Aller au contenu

Page:Renard - Le carnaval du mystère, 1929.djvu/26

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
18
le carnaval du mystère

lunaire… Et cela se mit en devoir de glisser tristement à travers l’espace. Et jamais face plus désolément pitoyable n’ouvrit la bouche pour pousser plus douloureuses clameurs

Hoop, la lampe haute et vacillante, appela sans force :

— Bloomstetter !…

Mais, prodigieusement, le mirage sépulcral atteignit une encoignure, parut s’y enfoncer comme, pour ainsi dire, l’eau s’enfonce dans le sable, et peu à peu la voix de damnation descendit souterrainement.

Alors Wickenhead, parlant avec douceur du haut de la galerie, dit à Hoop sidéré que tout cela n’était simplement qu’une excellente farce.

— Bon Dieu ! fit l’autre. Rien n’est plus idiot !

Et comme il se versait un plein verre de sherry, nous nous empressâmes de descendre pour agir de même sorte. Ainsi bûmes-nous derechef, afin de recouvrer l’allégresse que ce diable de Bloomstetter avait anéantie.

Cependant, le maître farceur ne revenait pas. Au bout de plusieurs minutes, l’inquiétude la plus étrange gagna les uns et les autres ; si bien que Wickenhead, subitement affolé, se prit à crier :

— Bloomstetter ! Bloomstetter !

Bloomstetter ne répondit pas. On alluma