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Page:Renard - Le carnaval du mystère, 1929.djvu/32

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le carnaval du mystère

Il suffisait de le basculer, et là-bas, cent mètres plus loin, les rails obéissants se rejoignaient.

Harding avait saisi la poignée, fait jouer la clavette à ressort… Il s’arrêta brusquement.

Oh ! cette idée ! Cette idée !… Il avait un quart d’heure pour agir !… Pardieu ! Tout le monde croirait à un accident ! Oh ! Oh ! Cette idée !

Il se mit à courir dans l’herbe, le long de la voie, vers l’aiguille. Il disparut.

Un peu plus tard, il revenait ; et faisant irruption dans la chambre de Simonson :

— Debout ! Vite ! L’aiguille est détraquée !

Simonson, sans un mot, sauta du lit.

— Quelle heure est-il ?

— 23 heures 9. Le rapide passe dans six minutes. Courez vite à l’aiguille, Simonson !

— Vous êtes sûr que le levier est en bon état ?

— Sûr ! Courez à l’aiguille ! Le levier, je reste ici, moi, pour le manœuvrer. Cela vous aidera. Mais vite, vite !

Simonson lui cria, tout en s’éloignant au pas de course :

— Le projecteur ! Éclairez-moi avec le projecteur !

— C’était bien mon intention, grogna Harding.

Le projecteur à acétylène lança dans l’ombre son tube de plein jour. Harding le braqua sur Simonson, qu’il vit courir de toutes ses forces,