faire halte enfin, et se pencher sur l’aiguille.
Harding, invisible au sein des ténèbres, l’observait. Il cria :
— Qu’y a-t-il ?
— Des pierres ! répondit Simonson. On a introduit des pierres entre les rails.
Il s’activait à les enlever. L’opération terminée d’un côté de la voie, il passa de l’autre et recommença.
— Ça y est ? fit Harding.
— Ça y est ! annonça Simonson.
Harding répliqua, toujours criant :
— Le levier ne fonctionne pas davantage ! Il y a autre chose !
— Je ne vois rien !
— Regardez mieux, par le Diable ! Nous n’avons plus que deux minutes !… Le levier ne bouge pas !
Mais quelqu’un qui se serait trouvé derrière Harding aurait vu qu’il n’exerçait aucun effort sur l’appareil.
— Regardez mieux, Simonson ! Dans le fond, il doit y avoir quelque chose qui coince ! Tâtez sous le rail mobile !
La sonnerie se prit à tinter. Un grondement naissait au bord du silence.
Simonson, nerveux, plongea ses deux mains dans l’entre-rail.
Alors Harding manœuvra le levier, qui bascula promptement. Et l’air fut déchiré par le