craintes à avoir, ce que je veux, vous l’avez donné déjà si souvent que cela ne vous coûte rien.
Zine se cabra :
— Je donne cela à qui me plaît.
— Eh bien, je vous plairai, c’est simple comme bonjour, répondit l’homme.
— Non, grogna Zine qui se sentait impuissante dans une voiture filant à soixante à l’heure.
Bientôt ce fut la campagne, semée d’habitations entourées de jardins, puis des usines pressées, enfin des collines boisées d’où l’on apercevait la mer.
— Nous sommes arrivés, dit au bout d’une heure, l’Américain à Zine, en lui prenant le bras.
Elle descendit devant un charmant et bucolique cottage entouré de fleurs aux couleurs ardentes.
Ils entrèrent tous deux dans la maison.
— Montons d’abord au laboratoire, commanda le gaillard sérieux comme un ambassadeur, et que nulle idée lubrique ne semblait posséder.
— Monsieur, dit Zine, j’aime mieux en finir tout de suite et repartir.
XII
Mœurs d’outre-mer
L’homme la regarda en silence puis, il repartit :
— Suivez-moi d’abord. Vous n’êtes pas dans un pays désordonné comme le vôtre, mais dans un pays où tout est ordre et méthode. Avant de songer à la luxure, je veux, comment dites-vous en France ?… vous… anthropométrer. J’ai mon laboratoire photographique, nous