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Page:Renel - La Race inconnue, 1910.djvu/42

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une derrière l’autre l’escalier de la varangue, et le tout Majunga de la terrasse fut dans l’attente des événements voluptueux qui allaient s’accomplir . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

Déception ! Vingt minutes plus tard le chef du Service du Commerce et des Transports reparut désillusionné et point content. Il entraîna son ami dans un coin, lui expliqua l’incompréhensible aventure : la belle sauvagesse, prise dans la chambre d’un accès de timidité farouche, était allée jusqu’au refus de sa personne ; elle lui avait raconté, avec volubilité et en malgache, quantité d’histoires auxquelles il n’avait rien compris ; elle semblait, à ce qu’il lui avait paru, terrorisée par sa barbe qu’il avait blonde, et par le teint rouge brique de son visage congestionné. Ou bien peut-être avait-il violé, dans les premières approches, un des innombrables fady, auxquels ces enfants de la nature attachent une importance religieuse. Le fait est qu’il n’avait rien obtenu. Le sujet, mis à la porte, s’était enfui sans demander le prix de son dérangement.

Sélam, rappelé, se mit à la recherche des laissées pour compte ; il ramena une des deux Sakalaves, compagnes de la réfractaire. On la vit ; elle plut ; on monta. Le cercle encore attendit… et au bout de vingt minutes vit revenir M. Destouches. Cette fois c’est lui qui n’avait pas voulu. La Sakalave