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Page:Restif de la Bretonne - Mes inscripcions, éd. Cottin, 1889.djvu/262

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plusieurs égards ; la première est dans mes cahiers d’apprentissage[1], ainsi conçue : 6 8bris 1752, manè horrendo hd 6d dico : quid anno sequenti pari die et horâ ? Ensuite, en 1783, le 6 8bre, me promenant sur l’Ile, il me vint dans l’idée d’écrire sur la pierre : 1785 ; je mis dessous, 6 8bris 3, scribo : « Verrai-je cette date en 1785 ? » Telle fut ma pensée. Au 1er janvier 1784, j’alai écrire la date ; au 6 octobre suivant, de même ; au 1er janvier 1785, je me dis : « Voilà l’année ! » et j’écrivis ; enfin, au présent 6 octobre, la date a été pleine, et j’ai mis : video tandem ! Ces jouissances puériles sont aussi délicieuzes, et inconcevables pour les âmes insensibles. Le matin, avis pour les Françaises. Fâché avec Agnès.

545. 7 8b. Querelle des estampes[2] chés les Duchêne, proposition des Françaises au libraire Guillot[3].

546. 8 8b. (Ancienne date vis-à-vis la poissonnerie). Le Journal-de-Paris annonce bien la Paysane ; Fontenai[4] moins bien, et en cagot

  1. C’est-à-dire dans les cahiers où il écrivait ses impressions, quand il était apprenti imprimeur, à Auxerre.
  2. Restif avait la manie de faire donner des tailles de guêpe et des pieds imperceptibles aux femmes représentées dans ses gravures. Cette bizarrerie s’accentue, plus que jamais, dans les estampes des Françaises.
  3. Qui en devint définitivement l’éditeur.
  4. L’abbé de Fontenay, rédacteur du Journal général de la France, des Affiches de province, etc. Voici un extrait de l’article des Affiches sur la Paysanne : «…En critiquant cet ouvrage, nous craindrions de ne pas rendre assez de justice à l’auteur… En le louant autant qu’il convient, nous craindrions de déplaire aux personnes austères qui n’aiment pas des peintures trop animées du vice. On doit, cependant, avouer qu’il se trouve ici des leçons de vertu sublimes, etc. »