Page:Retif de La Bretonne - L’Anti-Justine, 1798.djvu/135

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votre Traitdamour l’emplit et le satisfait au-delà de toute vraisemblance. Je suis bien sensible au don que vous m’en avez fait. Aussi la reconnaissance et la tendresse sont pour vous, je ne lui donne que du… — Foutre, mon adorable fille… Tu es toujours également modeste. — J’ai aussi beaucoup d’obligation à Traitdamour d’avoir amené sa petite sœur et sa jolie maîtresse, surtout d’avoir donné celles-ci à ses deux vaillants camarades, pour me rester plus entier, et vous soulager d’autant, vu mon extrême chaleur. Les jeunes filles sont de bonnes petites créatures, et valent mieux que Rosemauve, qui cependant n’est pas sans mérite… Ménagez-vous, cher papa. Ne voyez que moi ; c’est bien assez. Une partie tous les huit jours suffira pour vos forces. Traitdamour me donnera le surplus de ce qu’il me faut. En ne jouissant que les dimanches, les garçons, les petites tout comme nous, l’appétit et le plaisir seront plus grands ; nous passerons une demi-journée délicieuse… Mais je suis jalouse de vous et du beau Traitdamour ; ne le mettez qu’à moi. Avertissez-les tous de cela. C’est mon caractère que la jalousie. Et puis, où trouveriez-vous