Page:Retif de La Bretonne - L’Anti-Justine, 1798.djvu/169

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en feu, quand le jeune homme reparut avec le billet de mon père ; je vis par la fenêtre celui-ci qui nous attendait dans le carrosse de mon dépuceleur prétendu. Je partis, en avertissant que j’allais veiller mon père malade. A notre arrivée, le galant paya un beau souper, et remit vingt-cinq écus d’or à mon père. On mangea, on but, puis je fus mise au lit. Le jeune homme exigea que mon père me déshabillât, et me lavât la motte. S’étant ensuite lui-même mis nu, en un instant, il entra dans une chemise fort large et qu’il avait apportée, afin de me palper mieux. Il appela mon père, pour qu’il lui mit le vit dans le trou de mon con, puis il poussa… Il eut autant de peine que chez Guaé (ce qui m’étonna moi-même). Aussi dit-il : « Elle a le conin étroit. Elle se repucellerait en huit jours, si on la laissait tranquille. » Il me foutit six coups ; mon père, couché à côté de nous, lui mettant toujours le vit dans le con. Il s’endormit ensuite, et moi aussi.

Le lendemain matin, il fit faire d’excellent chocolat, qui me refit. Je refusai la voiture pour retourner chez ma marchande. On ne se douterait pas pourquoi ! J’avais ouï dire que le foutre avalé chaud était excellent pour la poitrine, fortifiait et blanchissait le teint. Je voulais aller en avaler ma chopine, en suçant le vit de Guaé. J’y courus, dès que je