ment oſé faire ſemblãt de s’en meſler, en fuſt à la
fin recerché à plein fonds : & que ce n’eſt oit pas
oſt er la guerre de deſſ us ſes bras, ains ſeulement
la differer. Voyant que tout cela ny ſeruoit de riẽ
qu’à les faſcher, qu’à troubler le repos de ceux qui
aiment mieux ouyr vn diſeur de bonnes nouuelles,
qu’vn Michee, qui leur annonce leur ruine, afin
qu’ils auiſent à eux. Apres que i’eu recommãdé
au Seigneur auec nosfreres refugiez, nos freres
aſsiegez : ie partis de ceſt e Iſle-là pour m’en
venir par deuers les Seigneurs des ligues.
Là eſt iant apres auoir fait entendre bien au lõg
à quelques Seigneurs principaux nos affaires, &
par conſequent, ce me ſembloit, les leurs, ie penſois
pour la conformité de la Religion, qui eſt entre
quatre des plus puiſſ ans Cantons & nous, &
pour la neceſsité de leur eſt at, qui à bon droict
peut craindre l’entrepriſe d’vn Prince tyran &
perfide, ennemy de toute liberté ciuile & ſpirituelle :
& pour le deuoir auſsi que les Seigneurs
des ligues ont a conſeruer & maintenir les François,
comme leurs alliez & confederez : ie penſois
dis-ie, bien profiter de tant envers eux tous que
d’en arracher quelque braue & puiſſ ant ſecours
contre l’oppreſsion du Tyran,
Mais ie trouuay tout au rebours, que deſia les
Cantons Catholiques auoyent enuoyé au grand
Boucher ſix mille de leurs poures hommes, pour
luy aider à eſgorger & maſſ acrer le reſt e des brebis
Françoiſes.
Le pol. Qui iamais euſt creu que ces gens euſſ ent
fait vne ſi grande faute de fauoriſer le party