pour luy empeſcher l’entrée.
Que ſi ce n’eſt point le maiſt re qui fait ceſt e
violence : mais quelques gallands de maiſt res ſeruiteurs,
qui ſous l’authorité du maiſt re le veulent
tuer, il n’y a doute que la loy ne luy permette encores
dauantage. Et ſi on luy dit, qu’il ouure hardiment, qu’on
ne luy fera point de mal, & qu’il
refuſe de ce faire tãt qu’on a des armes à la main,
il n’y aura aucun qui le condamne : d’autant qu’en
l’eſpouuantement où il eſt reduit, ne pouuant,
s’il ouure, & qu’on le vueille tromper, auoir recours
qu’a ſe ietter par les feneſt res, il ne peut eſt re
aſſ euré qu’on n’ait point de volonté de luy
nuire, tant qu’il voit qu’on en retient les moyens
en ſa main.
Or les Rois, quand ils ſont bons, ſont appellez
Peres du peuple, & par conſequent ils doyuent
traiter leurs ſuiets comme enfans. Et la loy
qui donnoit aux Maiſt res puiſſ ance de vie & de
mort ſur les eſclaues, (qui depuis fut fort moderee
par les Empereurs) n’eut oncques lieu ſur les
enfans. Dont appert qu’en ce cas, il eſt beaucoup
plus permis aux enfans, qu’aux eſclaues :
& plus requis des Peres que des Maiſt res : eſt ant
choſe toute aſſ euree que les ſuiets doyuent eſt re
tenus en autre reng que d’eſclaues.
Quel ſera donc l’office d’vn Pere en ceſt endroit,
d’vn pere (dis-ie s’ainſi le faut nommer) que
les enfans, de la bonté deſquels il a ſi ſouuent abuſé,
ne redoutent pas ſans grande occaſion, voyans
leurs freres tout freſchement morts deuant
leurs yeux ? Sera-ce ſeulement de leur monſt rer
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Apparence
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