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D I A L O G V EI I.

pour le reſ‍te du corps de l’Egliſe Françoiſe auec celles de la Rochelle. Leſquelles, comme ie t’ay dit, furent enuoyees au tyran ſur la fin du mois de Iuin dernier paſ‍ſé. Le tyran & tout ſon Conſeil eſ‍tonnez comme fondeurs de cloches, quand la fonte n’a pas bien pris, ne ſachans plus de quel bois faire fleches, n’ayant ny gens, ny argent, ny viures pour pouuoir plus long temps camper : & ne pouuant à force ouuerte emporter ceux de la Rochelle, ſe contentãt d’y auoir receu & d’auoir fait receuoir de meſmes à ſon frere le duc d’Aniou vn eſcorne & perte la plus grande, que iamais tyrans receurent en ce monde : & ne voulant pas que les ambaſ‍ſadeurs de Pologne, qui venoyent ſaluer leur beau roy le trouuaſ‍ſent embeſoigné en vn ſi cruel ouurage & en affaire ſi honteux : le tyran (dis-ie) fut contraint recourir au dernier remede, duquel il a toujours vſé pour nous ruiner & piper. Il fit ſur nos demandes & articles vn edit au mois de Iuillet, par lequel, apres auoir declaré dés l'entree que ſon intention a touſiours eſ‍té de regir & gouuerner ſõ royaume pluſ‍toſ‍t par douceur & voye amiable que par force, il accorde à ceux de la Rochelle, gentilshõmes, & autres retirez en icelle les points & articles qui y font ſpecifiez, tãt pour eux que pour les habitãs des villes de Montaubã & Niſmes, gentilshõmes & autres retirez en icelles & aucuns autres ſes ſuiets pour leſquels ils ont ſupplié. Premieremẽt que la memoire de toutes choſes paſ‍ſees depuis le 24 d’Aouſ‍t dernier paſ‍ſé à l’occasiõ des troubles & emotions

auenues en la Frãce demourera eſ‍teinc‍te &

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