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Page:Reveille-matin des François, 1574.djvu/357

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D I A L O G V EI I.

me deſcendu pour voir leur afflic‍tion, le vingt & ſixieme du mois d’Aouſ‍t dernier paſ‍ſé : lors que ils ne pouuoyẽt, ſelon l’apparence humaine, autre choſe faire (s’ils ne vouloyent renier Dieu) tout à plat, que ſe laiſ‍ſer mourir de faim, ils furent receus à compoſition par le ſeigneur de la Chaſ‍tre (non ſans le ſceu du Tyran, quoy qu’au parauant, il euſ‍t dit, qu’il les feroit manger l’vn l’autre, Dieu luy ayant pour ce regard flechy & amolly le cœur) qui leur promit de leur laiſ‍ſer la vie & biens ſauues, & l’exercice de la Religion à la forme de l’edic‍t, moyennant qu’il donnaſ‍ſent quarante mille francs au Tyran : ce que les poures gens ont fait & accomply.
Quoy que les ennemis par apres contre toute foy donnee ſelon leur couſ‍tume, ayent pillé & deſrobé ce que bon leur a ſemblé de leurs meubles, demantelé leur ville, enleué iuſques à leur horologe, & maſ‍ſacré quelques vns d’entre eux, & notamment le Bailly & Gouuerneur de Sancerre. Et contraint les autres, qui ne iouiſ‍ſent d’vn ſeul brin de liberté, d’eſ‍tre vagabons & errans a la mercy des volleurs & brigans. Au ſurplus, ie ne veux pas oublier à te faire entendre, que l’vn des moyens, deſquels Dieu s’eſ‍t principalement ſeruy pour la deliurance de ces bonnes gẽs de Sancerre, a eſ‍té la venue des ambaſ‍ſadeurs de Pologne, qui arriuerent en la Cour du Tyran, quelques iours au parauant la compoſition de Sancerre.
L’hiſ‍tor. Ie te prie declare moy vn peu par le

menu ton dire, ie ne puis pas bonnement

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