ſeurement ou bon leur ſembleroit de la France.
Que les villes qui tenoyent lors la religion
auroyent l’exercice libre d’icelle ſans aucun contredit
ne garniſon. Que l’on enquerroit diligemmẽt des
meurtriers & maſſ acreurs, & que punitiõ
exẽplaire en ſeroit faite. Et que l’Eueſque & Lanſac
à leur retour en Frãce ſeroyẽt de ſorte que le
Duc d’Aniou s’employeroit enuers le tyrã pour
obtenir de luy vn lieu en chaſcune prouince de
la France, auquel l’exercice de la religion ſeroit
librement faict .
Ces articles ainſi promis & iurez aux Polonois,
les ambaſſ adeurs François s’en reuindrent
à la Cour du tyran pour dõner les certaines nouuelles
de l’elect ion du Duc d’Aniou. Toſt apres
les eſt ats de Poloigne enuovyerent en France
pour ſaluer leur Roy eſleu & prendre de luy le
ſerment en tel cas requis vne ambaſſ ade fort honorable.
Laquelle ils chargerent auſſ i de pourſuyure
l’accompliſſ ement de ces articles, dequoy
principalement la nobleſſ e de la religion, & ſix
ou ſept des Palatins de Poloigne leur firent treſgrande
inſt ance : eſt imans que de la pratique de
ces articles dependoit entierement la paix de la
France & vn eſſ ay de ce qu’ils deuoyent eſperer
en Pologne.
Ces ambaſſ adeurs Polonois ne furent pas ſi
toſt arriuez à la Cour du tyrã, qu’apres l’auoir ſalué
& ſon frere leur Roy eſleu, deuant que parler
de leurs affaires de Pologne, ils leur parlerent de
remettre la paix en France & de l'y conſeruer &
entretenir mieux qu’ils n’auoyẽt fait par le paſſ é