opulent.
Au reſt e on voit bien par là quelle eſt la Religion
de ceſt e maiſon de Valois. Vne partie de
Pologne eſt pleine, comme chacun ſcait, d’Anabaptiſt es
& d’Arriens, qui ſont vrays ennemis
de Dieu & de ſon Chriſt noſt re Seigneur : & neantmoins
il leur va promettre de les conſeruer
& garder.
Il y a auſsi, par grace de Dieu, vn grand nombre
de Polonois, qui font profeſsion de meſmes
Religion que nous : il promet de les y laiſſ er & de
les y entretenir. Il fait bien quoy qu’il ſoit contraint :
i’en ſuis treſaiſe, Dieu ſoit loué.
Cependant il ne peut laiſſ er viure ceux de ſa
nation, qui croyans vne meſme choſe, ont tous
les iours prié pour luy. Ils ne ſcauroyent mieux
faire paroiſt re qu’ils n’ont aucun ſoucy de Dieu,
que par ceſt e diuerſité de traitement : en laquelle
ils monſt rent au doigt, comme en tout le reſt e
de leur vie, qu’ils ne font aucun conte que de
leurs delices & de ce qu’ils penſent ſeruir à leur
grandeur, & n’employans la Religion, par maniere
de dire, que comme vne maquerelle d’eſt at, &
couuerture de leurs cruautez.
Le pol. Il eſt ainſi : mais pour pourſuyure, ces ambaſſ adeurs
Polonois ayans receu ceſt e promeſſ e,
& s’aſſ eurans de la luy faire bien garder & de le
tenir en bride ſous les loix de leur patrie, ne ſe
pouuoyent pas bien contenter de voir la poure
France ſi mal traitee par ceux-là qu’elle a eſleuez.