des autres Huguenots quelque part qu’ils ſe retiraſſ ent.
Quant à la couuerture du fait, lors qu’il
ſeroit executé, qu’on trouueroit aſſ ez de pretexte,
qu’il n’y auoit pas faute de quelque groſſ e conſpiratiõ,
dont on les prouueroit autheurs, pour leur
ietter le chat aux iambes.
Apres que Birague ſe fut reſolu de la ſorte, luy
ſemblant qu’on ne pouuoit mieux, il fit entendre
au tyran & à ſa mere tout ce qu’il en auoit tracé.
Eux conſiderans que l’affaire ſeroit aſſ ez bien cõduit,
s’on le demenoit de la ſorte, apres auoir fait
à Birague quelques difficultez ſur la forme, & ſur
la matiere : & le moyen de l’exploict er, ſe reſolurent
à la fin de ſuyure ce chemin là & ces briſees
par l’auis meſme du comte de Rets, à qui ils le cõmuniquerent,
qui s’y accorda de tout point. Si mirent
le mariage ſur les rengs, & firent tour ce que
tu ſcay, pour tirer les noſt res en cour.
Quelques iours apres ceſt e reſolution le tyran
la voulant faire entendre à ſon frere le duc d’Aniou,
le fit coucher auec luy, comme il a de couſt ume,
quand il le veut entretenir de quelque choſe
d’importance. Et luy ayant communiqué tout, le
fit iurer & promettre de n’en iamais rien reueler,
d’auoir ſeulement bon courage, qu’il s’aſſ euroit
d’en voir le bout.
Le duc d’Aniou trouuant ceſt e entreprinſe biẽ
difficile à digerer, ſe diſpenſa de la communiquer
à Lignerolles ſous vn grand & profond ſilẽce, que
Lignerolles luy iura.
Afin que Lignerolles qui eſt oit ſon plus grand
mignõ, ſelon le iugemẽt & diſcours qu’il en pour-
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Apparence
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D I A L O G V EI I.