ſon mal talent : qu’il eſt oit aiſé à iuger que ſa Maieſt é
eſt oit eſmeue.
Ventre-Dieu, ce dit le tyran, & qui ne ſeroit
en cholere ? d’ouyr ce bougre de Briquemaut,
(ainſi appelle-il le plus ſouuent les gens de
bien) me brauer & me menacer que ie ſuis pour
rentrer en guerre, ſi ie ne punis ceux de la ville
de Rouen.
Hé Sire, reſpond Lignerolles, & ne pourriez
vous attendre ſans tant vous faſcher de ces choſes,
l’aſſ aut & deffenſe du fort.
Or cela diſoit Lignerolles penſant rappaiſer
le tyran, & luy voulant faire ſentir qu’il auoit eu
part au Conſeil : ſe mõſt rant par là auſsi ſot, qu’il
ſe cuidoit eſt re habile.
Le tyran l’entendant ainſi parler, ſe doutãt d’eſt re
deſcouuert : Quel fort, repliqua-il, mort-dieu
ie ne ſcay que vous voulez dire. Le fort Sire, dit
Lignerolles, du iour des noces que ſcauez.
Le tyran en ayant ouy plus qu’il n’euſt voulu,
changeant de propos, renuoya Lignerolles, qui
s’auiſa poſsible bien tard qu’il auoit vn peu trop
parlé.
Soudain apres le tyran ayant mandé ſa mere,
luy demanda s’elle auoit deſcouuert leur pot aux
roſes, que par le ſang quelqu’vn en auoit ia parlé.
Mais trouuant que ſa mere n’en auoit rien decelé,
il fit venir le comte de Rets, auquel d’abordee
il va dire : Petit vilain, par le ſang Dieu, ie t’ay
fait trop grand, petit beliſt re : mais ie te feray
bien ſi petit, qu’on ne te verra pas ſur terre :
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Apparence
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