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MANDRIN.

avec M. l’intendant, jouait la Rome sauvée, qui est de 1752, et la Métromanie, qui ne laissait pas d’être ici de cireonstance. Toute la province, en hommes et en femmes, était là, si bien que telle recette monta à 416 TI

vil livres.

Ce beau monde allait ensuite souper chez M. l’intendant, qui descendait au Logis du Roy, rue BourgMayer. Le soir, noble Jean-Joseph Monnier, conseiller du tiers état depuis 1748, agréé par le roi en qualité de premier syndic de Bourg, donuait le bal dans sa maison dite le Vieille Charité, par lui aehetée 5500 livres l’an d’avant, ou en son hôtel Mme d’Espagnan, commandante de Bourg, qui aimait fort la danse, on M. de Lucinge, dans ce bean salon de verdurequi existe encore. M. de Lucinge n’était pas guerrier comme son trisaïeul, décapité sous Henri II pour avoir voulu faire insurger la Bresse. Il n’était pas prince non plus ; il était le poète attitré de cette compagnie : en moins de trois ans, il lui lut des vers vingt-quatre fois. Nous devons slo

ajouter qu’en ce temps, si Marie-Anne Carrelet faisait sh

vil ani

el des tragédies, tel gentilhomme brodait ; qu’en une seule famille, où les cadets étaient toujours d’Eglise, l’auteur trouve un abbé rimant des madrigaux fort Iestes, et uu aumônier de cavalerie ayant la plus jolie figure et les meurs d’un militaire. Quand voici qu’au milieu de toutes ces joies, des personnes de considération, le 5 octobre 1754, sur les 11 henres du matin, vinrent informer monseigneur l’intendantde Bourgogne, Bresse et autres lieux, qu’il était entré dans la ville une troupe considérable de asb

Jeot isto

contrebandiers, qui s’étaient rendus maîtres des postes.

Le capitaine des contrebandiers, jeune et expérimenté, qui s’était trouvé déjà maintes fois à pareille ao

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