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MANDRIN.

que nous habitons, nous avons prié M. de Rohan, lieutenant du roy, M. Chossat, capitaine, tous deux chevaliers de Saint-Louis, d’aller trouver de notre part le commandant de la troupe et de l’engager à se retirer. Le chevalier Chossat nous ayant rapporté que le nommé Mandrin, capitaine chef des contrebandiors, lui avait dit qu’il avait déposé pour 20, 000 livres de tabac chez le sieur de Laroche et qu’il demandait le paiement de cette sommne pour relâcher la dame de Laroche et se retirer, nous avons ordonué au sieur Varenne, receveur des tailles, de payer andit Mandrin ladite somme de 20, 000 livres, ce qui a été exécuté sur-le-champ, ainsi qu’il est justifié par la quittance dudit Mandrin. Après quoi ledit Mandrin a fait relâcher ladite daine de Laroche, nous a fait faire des excuses et a conduit sa troupe au faubourg des Halles, pour faire halte en divers cabarets. « Après le diner, Mandrin s’est transporté aux prisons, avec un détachement, et s’était fait ouvrir les portes ; il s’est fait présenter les registres de la geôle et a fait sortir les prisonniers pour dettes ou contrebande, au nombre de dix, qu’il a cmmenés avec lui, déelarant nc vouloir en sa troupe ni voleurs, ni malil of

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Sur les 4 heures, comme monseignenr l’intendant se mettait à table chez les révérends pères capucins, ladite troupe de contrebandiers, dont plusieurs étaient pris de vin, ayant encore demandé 8000 livres pour le ballot de tabac qu’elle aurait déposé chcz le sieur François, entreposeur, et ayant menacé de piller la maison dudit s’il refusait, nous avons fait compter ladite somme audit Mandrin, qui en a donné quittance au nom de François, quoiqu’elle ait été payée des deniers du sieur Varenne, receveur des tailles.> bsl

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