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MANDRIN.

pendant la dernière guerre et commandés par un officier allemand aussi, Jean-Chrétien Fischer, ayant les ordres les plus précis cde poursuivre sans relâche et d’attaquer les contrebandiers partout où il les rencoutrerait. » lo

te La première chose que fit Fischer fut d’aller se renseigner à Genève sur leurs faits et gestes, et e’est d’un mémoire tenu par Fischer et adressé au ministre, dénoncé qu’il était pour avoir trop bien exécuté ses ordres, que sont empruntés les détails qu’on va lire. Fischer apprit à Genève que les contrebandiers s’étaient remis en route le 10 au soir et, le 17, à midi, une lettre du subdélégué de Lons-le-Saulnier l’informa qu’ils avaient percé et marchaient du côté de Dôle. Il se mit sur-le-champ à les poursuivre et marcha diligemment, et ce devait bien être le cas, vu que les documents dn temps nous montrent la célérité prodigieuse que ces hommes mettaient dans leur marche. Partis des Rousses le 15, ils étaient à la Sauvetat le 26, 150 lieues de là.

Les autres non plus ne perdaient pas leur temps ; le 19, ils étaient à Beaune ; cette ville de 8 à 9000 habitants, close de murs, avait vu les contrebandiers arriver la veille au soir. Le maire et les échevins leur refusèrent les portes ; la milice bourgeoise, en essayant de les défendre, perdit quelques hommes. Les contrebandiers entrèrent avec leurs marchandises, ils gourmandèrent et menacèrent les magistrats, puis allèrent chez le receveur des Fermes et exigèrent de lui une contribution de 20, 000 livres.Ils out, dit Fischer, peu débité leur marchandise. Fischer entra à Autun à 11 heures du soir. Mandrin y était arrivé le matin, conduit par une troupe de vingt-quatre séminaristes, allant recevoir les saints 191

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