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MANDRIN.

ab de 800 mètres. Le bandit harassé remit au lendemain l’escalade, cela le perdit. En effet, lui et sa troupe furent rejoints pendant la nuit.

par un sieur de Larre, lieutenant-colonel des volontaires de Flandre, à la tête de 100 cavaliers et des volontaires du Dauphiné. Plusieurs coups de feu furent échangés, de Larre eut un maréchal des logis tué et un cavalier blessé. Les contrebandiers eurent Cov

un homme tué, deux chevaux pris et d’autres blessés. Ils profitèrent de la nuit pour fuir, mais le prestige était détruit, les bandits étaient à bout de forces ; ces hommes de fer venaient de faire, dans les six derniers mois, quelque chose comme 800 lieues, dont la moitié dans les montagnes, en à la Sauvetat plus mollement qu’à Gunan, ct il ne resta à Mandrin que de tâcher d’échapper à ceux qui le poursuivaient, ce qu’il fit au travers d’incroyables dangers, et il finit par gagner le Rhône et la Savoie, à la tête de quatre ou cinq partisans senlement. Le fugitif avait pu mettre encore une fois la frontière entre lui et ceux qui le traquaient. Voici le bandit arrivé sur le sol étranger et s’y reposant, mais, comme dit le poète, à l’instar du lion, vu que de son réduit mystérieux il n’en tenait pas moins la moitié du royaume de France en haleine. La France, dit M. Jarrin, avait, pendant la dernière guerre, introduit un corps espagnol en Savoie et laissé les Castillans, qui ne sont pas bonnes gens, malmener l’honnête petit pays pendant six années. On en gardait raneune à Chambéry ; on y jouissait de l’étrange humiliation du gouvernement français, obligé de mettre des troupes réglées en campagne contre un bandit. Mandrin avait au Sénat de Savoie all

cod plein hiver. Ils combattirent — el

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des protecteurs tacites, fermant les yeux pour ne pas