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MANDRIN.

réfugièrent dans le châtean, qui fut cerné, attaqué et défendu un moment. Mais entre les défenseurs et les assaillants la disproportion des forces était énorme ; treize Savoyards furent tués ; Mandrin et neuf de ses lieutenants furent faits prisonniers dans la grange du curé, où ils s’étaient réfugiés. Les partisans et volontaires pillèrent le château, et en redescendant mirent à sac les deux villages d’Avressieux et de Saint-Genis-d’Aoste, dont les habitants voulaient leur enlever leurs prisonniers ; ceux-ci, mis aux fers, furent cmportés à Valence. Le 24 mai 1755, Louis Mandrin est « condamné à être appliqué à la question ordinaire et extraordinaire, à faire ensuite amende honorable, nud et en chemise, un cierge à la main, puis à être rompu vif, mis sur une roue, la face vers le ciel, pour y finir ses jours, puis son corps mort à être exposé aux fourches patibulaires. > Pendant ce temps, le gouvernement de Turin réclamait énergiquement contre la violatiou du droit des gens dont il avait été vietime ; il insistait pour qu’on lui remît les prisonniers et qu’on indemnisât ses nationaux, gravement lésés par une agression brutale, Louis XV écerivitde sa main au roi Charles-Emmanuel, son oncle, pour lui faire des excuses, disant que eette capture n’avait pas été faite par des troupes, mais

par des

employés des Fermes », dont on fit em prisonner quatre pour la frime à Lyon. Puis, après une haute comédie où le roi de Piémont prit des attitudes assez majestueuses, et où son neven très chrétien tint l’emploi des Scapin ou des Mascarille, tout s’arrangea, moyennaat que la France fit des excuses et indemnisât les gens d’Aoste, ce

livres ; puis le supplice de Mandrin cut lien. qu’elle fit au moyen de 35, 000