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AURÈLE ROBERT.

AURÈLE ROBERT. 309

catum. Cependant Aurèle avait commencé de son côté des études, lesquelles moutrent bien l’artiste et en plein son talent pour tout ce qui tient à l’architecture. Son premier tableau est une vue de la ruine de SaintPaul, datée de l’année 1825. Ce inême sujet, il le répéta plus tard dans de grandes dimensions ; sur quoi Léopold écrivait en oetobre 1826 : « Mon frère achève justement un tableau de Saint-Panl, il a quatre pieds de haut ; il est bien peint et permet d’attendre quelque chose de bon. >

On comprend que les monuments de Rome durent offrir à l’artiste bien d’autres sujets ; aussi le voyonsnous dans les années suivantes occupé à peindre SaintJean de Latran. Le eloitre à côté de l’église est un joyau : quatre promenoirs aux grands arceaux entourent la cour, puis sous les arceaux viennent les colonnettes éclatantes de blancheur montrant leurs formes délicates et leurs élégantes mosaïques diaprées de mille couleurs. Entre deux s’épanouissent, comme au sein d’un désert, des bouquets de roses. Deux fois dans la même année, en 1828, Aurèle peignit l’intérieur du cloître de Saint-Jean de Latran, avant de se mettre avec résolution et courage à attaquer l’intéricur de l’église, ce qu’il fit de différents points de vuc, comme le montrent deux tableaux datés de 1829.

Ce furent là ses premiers coups d’essai dans le grand style, coups d’essai qu’on pourrait appeler hasardeux, en ce sens que l’architecture de Saint-Jean de Latran n’est pas pittoresque. Aurèle sans doutel’a éprouvé, car il choisit ses points de vue de telle façon que, placé dans le centre du vaisseau de l’édifice, la perspective pour le spectateur est la plus simple possible, elle finit par aller se perdre dans le cheur. En