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AURÈLE ROBERT.

AURĖLE ROBERT. revanche, l’artiste dédommage l’amateur par le fini charmant avee lequel il rend tous les détails avee une conscience d’archéologue, néanmoins avec nne telle mesure et si bien subordonnés au reste, que la beauté des lignes n’en souffre pas. On se croirait transporté dans cette halle immense, où l’on voit sur le devant le pape, entouré de ses ecclésiastiques et de sa garde suisse, faisant ses dévotions. De là l’wil se porte sur la nef que remplit une multitude à genoux, priante ; sur toute cette partie du tablean règne une demi-obscurité solennelle, interrompue ici et là par les reflets des mosaïques d’or, tandis que l’extrémité du cheur nage dans une pleine lumière. A côté de ees tableaux d’architecture, auxquels il faut ajouter une vue de l’intérieur de Sainte-Marie Majeure, Aurèle essayait de lancer son talent dans d’autres directions. C’est ainsi que parmi les travaux de cette même année nous trouvons plusieurs tableaux de genre, des pifferari, des jeunes filles, des paysans avec leurs buffles dans les Marais Pontins, enfin n berger et son chien dans la campague de Rome. C’est le premier tableau qui valut à l’artisteune récompense publique. Les raisous qui décidèrent Aurèle à choisir des sujets pareils sont faciles à deviner : son entourage y fut sans doute pour quelque chose ; la magnificence des couleurs, la vie à Rome constamment sous ses yeux, à la fois si publiquo et si naïve, enfin les succès de son frère et les impressions de voyage d’Aurèle rapportées d’un voyage hors de Rome, dans le midi, y furent pour davantage. En 1828, Aurèle avait suivi son frère dans une excursion aux Marais Pontins, excursion où Léopold allait chercher des études pour son tableau des Moissonneurs, alors déjà ébauché. L’année suivante, on