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AURÈLE ROBERT.

AURĖLE ROBERT. 329

nation dans un Musée nommé du nom de Léopold Robert, qui immortalisera dans Neuchâtel son plus illustre peintre.

Le temps qui va suivre de la carrière d’Aurèle échappe absolument à toute espèce d’investigation ; quelque nom breux qu’aient été ses travaux et ses voyages, nous n’avons aucune note sur cette partie de son existence. Ce qu’il paraît, c’est que le souvenir pieux qu’il portait à son frère oceupa entièrement son activité ; il s’en fut à Paris et aux années 1836 et 1837 se rapportent les copies qu’il a faites des euvres de son frère, des Moissonneurs, de la Madone de l’Are, enfin de la dernière composition du grand peintre, des Pécheurs de Chiozza ; le catalogue mentionne la répétition d’un ancien tableau d’Aurèle représentant l’atelier de son frère. Au mois de juin 1838, le maître résolut de retourner encore une fois en Italic, et il se rendit dans sa chère ville de Venise où, à l’exception d’une seule année, il demeura jusqu’en 1848. C’est de eette époque que datent ses travaux les plus mirs comme les plus brillants, ces tableaux d’architecture qui lui valurent en différents lieux, et chaque jour davantage, la faveur du grand public. L’une des plus gracieuses de ces productions est la vue du baptistère de Saint-Marc, uujourd’hui dans la galerie nationale de Berlin. L’espace que comprend le tableau, bien que restreint et médioerement éclairé, est néanmoins merveilleux de lumière par l’éclat des mosaïques qui couvrent la terre, les murailles, les voûtes du plafond. Au milieu de la chapelle s’élève le baptistère et autour se passe une cérémonie sainte. Un prêtre, assisté de ses aides, bénit l’eau lustrale avec laquelle va être consacré le nourrisson à son entrée dans la vie. A côté se tiennent