Page:Revilliod - Portraits et croquis, tome 2, 1883.pdf/340

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée
330
AURÈLE ROBERT.

AURÈLE ROBERT. les témoins, du nombre une magnifique Vénitienne, chargée de présenter l’enfant au prêtre. Parmi les autres ceuvres à signaler dans la carrière d’Aurèle Robert datant de cette époque, nous trouvons une vue du chœur de l’église de Saint-Mare, exócutée sur la commande de celui qui allait devenir le roi Frédérie-Guillanme IV de Prusse, une procession dans Saint-Marc, enfin un tableau, à l’heure qu’il est en possession de la famille, où Aurèle, revenant à son objet primitif, traite un sujet de genre, une barque de Chiozza se préparant à partir ; les pêcheurs sont alentour, tandis que derrière, dans le lointain, on aperçoit les contours puissants du palais des doges se dessiner sur le ciel et la Piazzetta. En 1843 Aurèle Robert revint en Suisse, où il fixa définitivement son domicile. Riche d’expériences faites dans ses voyages, ses euvres avaient répandu sa réputation jusqu’au loin. L’artiste commença dans sa vie une période nouvelle d’autant plus heureuse, qu’il avait pris son assiette et sut se créer une famille qui lui devint promptement chère. Pen après son retour, Aurèle Robert se maria et choisit d’abord à Bienne un domicile, qu’il ne tarda pas à transporter à Ried, dans une propriété champêtre qu’ont encore aujourd’hui ses descendants. Là il vécut dans la félicité, exclusivement voué à la peinture, aux soins qu’il donnait à sa maison, où trois enfants, deux fils et une fille, virent le jour, croissant et prospérant pour la plus grande joie des parents. Pendant ses séjours en Italie, Aurèle Robert avait amassé un très grand nombre d’études, lesquelles devinrent pour lui un encouragement au travail, en même temps qu’un thème favori de composition. C’était avant tout l’église Saint-Marc qui lui fournissait ses