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AURÈLE ROBERT.

AURÈLE ROBERT. une longue période d’inactivité. » De quelle façon Aurėle, le lendemain, fut soudain guéri et comment s’opéra sa cure, c’est ce que nous avons dit plus haut. La vigueur du corps, Aurèle Robert la conserva absolument intacte jusqu’à la fin de sa vie, et ce qui, à côté, vint jeter comme un doux rayon de sérénité sur ses jours, fut de voir le développement heureux de ses enfants. Son fils aîné, nommé Aurèle comme son père, ayant subi avee bonheur ses examens, commença sa carrière en entrant suffragant ehez un de son second fils, le père écrivait pasteur. A

en octobre 1861 : < Si Paul persévère dans son désir de devenir artiste, ceci me donnera un élan nouveau. > Ce bonbeur tomba en partage à Aurèle ; des dispositions manifestées dans l’enfance on pouvait eonelure pour l’âge mûr à un beau talent ; guider le jeune homme dans sa voie, le développer fut une des tâches les plus douces au ceur du père. Plus tard, le garçon ayant quitté la maison, son père fut inépuisable dans ses efforts à le guider, à le soutenir, à l’exhorter au travail, l’ameant ainsi pas à pas jusqu’à la maîtrise. Un grand nombre de lettres sont demeurées pour montrer les rapports intimes entre le père et son fils qui était à l’étranger. « Que pent-on comparer à un être impur ? » écrivait le père dans ses exhortations à son fils ; « un jeune homme impur ne peut se comparer qu’à une tache d’encre ou à une tache d’huile, ou bien à une source empoisonnée. Quand, par impossible, le corps et l’esprit ne seraient pas atteints du vice, la conscience, elle, ne serait que plus sûrement souillée ; alors il ne resterait que l’épreuve, l’amendement et le sang de notre Sauveur capables de nous laver !.. > A coup sûr, le travail est dans la solitude une propos