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AURÈLE ROBERT.

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ressource immense, mais il faut savoir l’ennoblir par la pensée, car bien entendu que le travail des mains ne suffit pas pour occuper l’esprit, et quand une fois le mal a pris racine en nous, on se sent vite très malheureux, même dans des circonstan ces comparativement henreuses. » Plus loin il continue : < Peut-on du jour au lendemain se délivrer d’un vice ? Oui, avce l’aide de Dieu et une résolution ferme. La tuche du père est dans ce cas fort délicate. Un voile doit toujours couvrir le mal ; ponrtant si l’on se tait, le jeune homme alors peut pécher sans le savoir. Mais si un père aimant et expérimenté montre à son fils où sont les dangers, et si son fils veut bien l’écouter, alors il y a beaucoup de terrain de gagné. L’énergie est la vie,

sont une cloche sans battant ; l’homme est là, mais sans volonté, lourd, maladif, triste, mécontent, morose, assiégé de cent objets trompeurs. IIésitant entre le repentir et le désir, il demeure dans un combat perpétuel, combat où il succombe, si une résolution forte, virile et durable ne l’emporte. Quand le corps est soumis an vice, l’esprit, l’intelligence et, dans tons les cas, l’âme en pâtissent. Une nature usée, sonffreteuse en est inévitablement la suite, sans compter la vieillesse anticipée et tout le temps qu’on aura perdu ! Ensuite quels liens ignobles que ceux dont l’esprit ne peut plus tard pas arriver à se débarrasser ! Je te montre, mon cher ami, le précipice, où est l’abîme ; ne t’y laisse jamais entraîner. » A côté de ces préceptes, le père recommande d’une manière pressante un travail suivi : « Ça ne veut rien dire de s’endormir sur des lanriers, en se tenant assis sur un sofa, confit dans la lecture des poètes grecs ou latins. Avee les bruits de guerre qu’on entend à l’houn arbre sans sève et un homme saus énergie