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Page:Revue de Belgique, série 2, volumes 58-59, 1910.djvu/361

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l’Université de Vienne, Karl von Stremayr, (première exécution en 1894).

Et Bruckner terminait à peine sa 4e symphonie qu’il entreprenait déjà la 6e, de 1879 à septembre 1881. Il n’entendit jamais l’exécution intégrale de cette œuvre ; celle-ci n’eut lieu que le 26 février 1899, sous la direction de Mahler ; seuls, l’adagio et le scherzo furent donnés à Vienne en 1883.

La 7e symphonie (mi majeur), comme la 4e, est encore l’une des plus belles pages qu’ait écrites Bruckner ; composée de 1881 à 1883, elle fut dirigée par Nikisch en 1884, à Leipzig, par Richter, à Vienne en 1886.

Jusqu’à présent, la plupart des œuvres brucknériennes ont été produites dans un laps de temps restreint. Pour la 8e et 9e symphonie, au contraire, le travail sera beaucoup plus long et plus pénible, car la vieillesse ralentit la facilité d’écriture du musicien. La 8e symphonie en ut mineur, fut écrite de 1885 à 1890 et donnée en 1892, à Vienne ; elle fut dédiée par Bruckner à l’empereur François-Joseph qui venait de le décorer.

Cependant, dès 1890, Bruckner sent la mort prochaine et, mû par une volonté admirable, s’attaque à sa grande œuvre, au monument qui doit couronner dignement la longue suite de ses efforts. Dès 1891, il entreprend la première partie qui sera terminée fin 1893 ; le scherzo est achevé le 15 février 1895 et l’adagio, le 31 octobre 1894.

La maladie empêcha Bruckner de rédiger le final dont il avait à peine esquissé les grandes lignes et, vers 1895, il abandonne tout travail, dédie son œuvre à Dieu et substitue au final à peine ébauché, le Te Deum écrit précédemment. Cette fois encore, Bruckner n’eut jamais la joie d’entendre son œuvre ; la première exécution n’eut lieu que le 11 février 1903, à Vienne, sous la direction de F. Löwe.

Maintenant que nous connaissons le développement de l’ac-