Page:Revue de Paris - 1835 - tome 23-24.djvu/73

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée
69
REVUE DE PARIS

soldais rarill’.nicliquc jusqu’aux règles de société. La géoniélrie, les fortilioations , rattaijue des batteries et leur défense, ont subi dans ce plan d’études de grandes niodilications. Nous ne dirons (lu’un mot de la plus intéressante des pièces de M. le colonel Brack , celle qu’il nomme le cavaliet-mocléic. Ce cavalier, habillé de noir, a la tète couverte d’un casque léger, mais qui le protège assez contre les coups de sabre ; il pèse moitié moins que le cavalier le plus léger {ré(jlementaire). Son cheval mange sans être débridé, bien qu’il puisse être bridé ou débridé sept fois pendant le temps qu’il faut pour brider un autre cheval. Cet homme est armé d’un mousqueton et d’un sabre. Ses armes sont bronzées, son mousqueton peut faire feu neuf iois par minute. Il saute à terre, franchit une barrière, fait feu, saute la barrière de nouveau, court à son cheval, et d’un bond se remet en selle.

Certainement les soldats de la Juive, que M. Duponclicl ait pourtant manœuvrer avec un fort grand art, ne sont rien près de ceux-là ! L’aftluence des spectateurs était grande à Fontainebleau, malgié la pluie. La distribution des prix a eu lieu dans la cour d’honneur. Le régiment du colonel Brack avait la grande tenue, les artilleurs étaient à leurs pièces. Le discours du colonel a donné le chiffre exact des résultats obtenus par son mode d’exercice. Il ne manque rien à la révolution introduite dans ce régiment de hussards, pas même l’homéopathie !

L’homéopathie a réduit le chifire des malades ; les pharmaciens 

et les drogues ne sont pas en estime chez les hussards ! En somme, cette journée a été une belle journée de succès pour M. le colonel Brack ; elle a prouvé l’instruction et les efforts de cet ofticier, M. Brack, au diner qui a suivi, avait son couvert à la table du prince royal, à la gauche de son altesse. Entre les célébrités qui assistaient à ce nouveau tournoi de l’ancien art stratégique aux prises avec l’art nouveau , on a remarqué lord Munster.

Après ce bulletin militaire, dont nous devions le récit lidèle à un ancien collaborateur de la lievue comme l’a été M. Brack, que dire, bon Dieu , de ces autres régimens plus mignons de l’Opéra ? Si Iï. le colonel Brack discipline sa troupe à merveille, en revanche il y a de singulières désertions dans celle de M. Duponchel. M""’ Cinti-Damoreau que les feuilletons appellent depuis six ans leur rossicjnol , a brisé les nuiilles de sa cage d’or de l’Opéra pour entrer dans la cage en lil d’archal de M. Crosnier. Pauvre rossignol.

En fait de nouvelles de théâtre , oit courir, où ne pas cotirir ? ainsi que dit Harpagon. Il eu pleut de tous les cùtés ! Si M""^ Damoreau quitte la salle Lepelletier, ce soir, M"*^^ Augusta , jolie i)ersoime, débute dans Vile (les l’irates. Les deux sœurs Brandulla sont engagées, et M""’ Dorus (pii voulait partir, ne part pas. M" l’alcon est toujours jolie, et l’accouchement de M" Duverney n’aura pas les suites fâcheuses du genou de ’raglioni. Le giMioii de M" Tagiioni ! voilà la seule cl véritable nouvelle. Mardi soir, il avait grand conseil dans la chambre de M" Tagiioni. Étaient présens à cette inqiortante consultation, MM. les