les êtres vivants et les êtres inanimés ; et donnant à Dieu le plus noble de ces deux attributs, nous avons dit : Dieu est un être vivant ; nous affirmons ainsi son immortalité.
Nous remarquons en outre que les créatures vivantes sont de deux sortes : celles qui possèdent à la fois la vie et l’intelligence, et celles qui ont la vie sans l’intelligence. Donnant à Dieu les qualités de la plus noble de ces deux classes, nous disons : Dieu est un être intelligent ; et ainsi nous excluons de Lui toute ignorance.
Quant à la triple appellation (de Père, Fils et Saint-Esprit), elle ne désigne qu’un Dieu unique, éternel et éternellement vivant et intelligent. Le Père, selon nous, représente le principe, le Fils l’intelligence, et le Saint-Esprit la vie. Le Coran ne dit-il pas : « Il n’y a d’autre Dieu que Dieu, le vivant, l’Immuable[1] ».
Or ces trois noms, ce n’est pas nous, Chrétiens, qui les avons donnés à Dieu ; mais c’est Dieu lui-même qui a ainsi appelé sa divinité. Voici en effet comment il s’exprime par la bouche de Moïse en s’adressant aux fils d’Israël : « N’est-ce pas là ce Père qui t’a fait, qui t’a créé et possédé[2] ? »
Et ailleurs toujours par la bouche de Moïse : « Et l’Esprit de Dieu s’élevait sur les eaux[3] » ; — et dans le prophète David : « C’est par la parole de Dieu que les cieux ont été affermis, et c’est le souffle de sa bouche qui a produit toutes leurs vertus[4] » ; — et encore par le même prophète : « Ne m’enlevez pas votre Esprit Saint[5] ». Dieu met ces autres paroles sur les lèvres de Job le juste : « L’Esprit m’a créé et il me connaît[6] » ; et dans Isaïe : « L’astragale se desséchera et l’herbe se fanera ; mais la parole de Dieu demeure éternellement[7] » ; — et enfin la parole de Notre-Seigneur Jésus-Christ à ses disciples dans son saint Évangile : « Allez vers toutes les nations, baptisez-les au nom du Père, du Fils et du Saint-Esprit, et apprenez-leur à garder tous les commandements que je vous ai donnés[8] ».