Page:Revue de l'art ancien et moderne, juillet 1906.djvu/148

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PEU KRAFFT ET BERNARDO BELLOTTO 117 ceux-ci ne lui auraient-ilspas passé le caractère souvent conventionnel et le peu de profondeur Intellectuelle de ses portraits, charmés qu'ils étaient par leur chaud coloris et leur apparence de vie ? Nous avons eu la lionne fortune de trouver à Paris, citez la comtesse Mniszech , le portrait, par Krafft, de l'évéque de Warmie, et M. My - cielski a eu l'occasion de signaler des pein- tures de l'artiste sué- dois, conservées en Po- logne : un beau portrait d'homme , aujourd'hui au musée national de Cracovie, et deux charmants portraits de femmes, au palais de Lazienski, à Varsovie. Enfin, il reste dans les collections privées de la Suéde 1, et même dans celles de Paris, assez d'oeuvres caractéris- tiques de Krafft, pour que nous puissions nous renseigner sur sa ma- nière ; celles qu'il exé- PER KRAFFT. MARIA WILHELMINE EKEBOM, FEMME DU PEINTRE. Collection de M. V . Noréns, Stockholm. cuta après son retour de Suède datent du temps où il avait atteint le plein développement de son talent. Il semble que Krafft n'ait jamais été aussi bien inspiré qu'en peignant sa femme, sa fille et lui-même : ces trois peintures, si différentes de sentiment, suffiraient à le caractériser. Ne la dirait-on pas peinte chez nous, cette charmante fillette au panier de pommes? Celui qui a signé une 1. M. A. Haar a joint à sa biographie un catalogue d'oeuvres de Krafft, qui compte cent numéros.