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LES PEINTURES DU CHATEAU D'OIRON 183 Il n'y manque que lu Vicomtesse de Turenne, Hélène de Genlis, la Dame d'Harcourt, et Françoise de Brosse, soit que Clérambault, le rédac- teur du catalogue, les ait rangées dans les inconnues, soit qu'il les ait réservées, sans scrupule, pour son cabinet particu- lier, Bien plus, L'inventaire nous renseigne sur quel- ques-uns des tableaux que dom Conrade ne désigne pas dans ses lettres, et nous ne pouvons assigner d'autre origine que la demeure des Boisy à Guil- laume Gouffier, sieur de Bonnivet ; François Gouf- fier; Claude de Beaune, dame de Roannez ; Fran- çois Gouffier, sieur de Crèvecoeur, sans parler des La Trémoille, des Cossé-Brissac. des Bre- tagne, des Montmorency, tous alliés des Gouffier et sans nul doute largement représentés dans la gale- rie d'Oiron. Quatre ans après sa généreuse donation, Gai- gnières expirait. Le roi, dédaignant des tableaux qui répondaient si peu à PORTRAIT DU ROI JEAN II PROVENANT DU CHATEAU D'OIRON. Bibliothèque nationale. ses goûts, laissa les enchères publiques disperser, avec les autres pièces de cette collection unique, les tableaux d'Oiron. Ils allèrent enrichir les cabinets de Paris et de la province, et passèrent plus tard dans des musées où nul n'aurait deviné leur illustre provenance, sans leur cachet aux armes