Page:Revue de l'art ancien et moderne, juillet 1906.djvu/550

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LES GRANDS CHAMPS DE FOUILLES DE L'ORIENT GREC EN 1905 453 qu'à la personne humaine, et ces altistes n'ont guère été que des litté- rateurs en sculpture. Les Crétois au contraire, comme les Hollandais du XVIIe siècle, ont aimé pour elle même la nature vivante : ils l'on aimée sous toutes ses formes, et cette sympathie, qui' nous retrou vous aujourd'hui dans leurs oeuvres les rapproche de nous plus encore que la perfection de leur technique Quels étaient donc les « por- teurs » de cette civilisation et de cet art admirable et singulier ?I l est également difficile de se déro6 ber à cette question et d'y répondre d'une manière satisfaisante. De ce qui précède résulte, semble-t -il qu'il n'étaient ni Grecs, ni Orien- taux, ni Indo-Européens, ni Sé- mites. On tend aujourd'hui à le? désigner, comme les anciens histo- riens grecs, sous le nom de Cariens, mais, pour définir l'individualité ethnique qui se cache sous ce nom. il faudrait avoir déchiffré leur écri- ture et connaître leur langue. Sans doute, ils se rattachent aux vieilles races « asianiques », à celles que les textes égyptiens appellent les «  Peuples de la mer ». Ce sont eux qui occupaient les premiers palais de Cnossos et de Phaestos. Ils do- minaient dans toute la mer Egée, et les souverains achéens de Mycènes et de Tirynthe, s'ils n'étaient pas leurs RHYTON EN STÉATITE TROUVÉ A PHAESTOS.