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LES SALONS DE 1906 57 LES MÉDAILLES ET LES GEMMES GRAVÉES La gravure des pierres fines continue à se débattre dans une lente agonie, au milieu de L'in- différence injustifiée du public. Consciente de ce qu'elle renferme en elle- même de ressources esthé- tiques, et légitimementor- gueilleuse d'un passé rem- pli de chefs-d'oeuvre, maxima in minimis, elle refuse de mourir; de loin en loin, elle parait se rani- mer, sous le souffle géné- reux et obstiné du talent des rares interprètes qui lui restent fidèles. Mais, en dépit de ces efforts isolés et sans écho, il faut bien reconnaître qu'il n'y a plus d'école de glyptique ; la plupart même des ar- tistes dont de rares connaisseurs aimaient, na- guère encore, à lire les noms à l'exergue de ca- mées ou d'intailles , désertent et passent, un à GEORGES LEMAIRE. — L'AUBE . Camée sardonyx. un, dans le camp de la médaille ou du bas-relief sculptural. Ceux qui per- sistent dans la glyptique des gemmes, comme M. Georges Lemaire, n'en ont qu'un plus louable courage. Cet artiste distingué, dont le talent n'est plus à louer, essaye, depuis quelques années, de trouver une voie nouvelle à la glyptique en composant, comme un mosaïste, des statuettes formées d'un LA BEVUE DE L'ART. — XX. 8