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translation des cendres du général hoche.

Il obtint l’autorisation de supprimer les administrations existantes et d’en créer une nouvelle infiniment plus simple. Dans la mesure du possible, il rendit aux chefs naturels du pays leurs attributions administratives et judiciaires. L’unité de direction était assurée par une Commission « intermédiaire unique » composée de cinq Français, avec, dans chacun des six districts, un représentant qui contrôlait d’une façon générale l’administration allemande.

Réservant entièrement l’avenir, il demandait qu’on fit d’abord l’éducation politique des habitants ; sans « prétendre faire de ce pays une république séparée ou de nouveaux départemnts réunis, nous devons augmenter par tous les moyens qui sont en notre puissance l’esprit de liberté qui commence à germer dans ces contrées ».

Sa politique financière, adroite et productrice, consista à se servir des anciens impôts et de l’ancien personnel en le rajeunissant.

Au point de vue religieux, il se comporta comme en Vendée. Il rendit au clergé une partie de ses biens et pensionna les curés. En même temps, il exigea le respect de tous les cultes, et obligea le Sénat de Cologne à laisser rouvrir un temple protestant.

Malgré quelques préjugés qu’il semble avoir eus contre les juifs, il leur accorda les droits civiques.

L’instruction publique fut l’objet de tous ses soins et il rouvrit l’université de Bonn.

Une question capitale restait en suspens : quel serait le sort des pays rhénans ? D’après les préliminaires signés à Léoben, le 8 avril 1797, ils devaient être restitués à leurs anciens maîtres, après une occupation militaire qui devait durer jusqu’à la conclusion de la paix définitive.

Hoche, qui, antérieurement, avait proposé au Directoire la création d’une république rhénane englobant tous les territoires occupés, reçut les instructions qu’il avait sollicitées et qui paraissaient conformes aux vues du pays. C’était avant tout les tendances des patriotes de 1792, francophiles et révolutionnaires, qui, par les sociétés secrètes, avaient préparé le mouvement en dehors des autorités françaises.

Anciens clubistes mayençais chassés de leur patrie par la