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Page:Revue de l'histoire de Versailles et de Seine-et-Oise, année 1919.djvu/149

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translation des cendres du général hoche.

Nous saluons au passage l’intrépide Ney, toujours fièrement campé avec son fusil dans la main droite ; mais nous ne retrouvons plus à l’extrémité de la terrasse, pour contempler le riant et doux paysage au travers duquel la Moselle déroule lentement le cours limpide de ses eaux claires, l’empereur Guillaume Ier.

Il a quitté son piédestal et sa chute a encore laissé quelques traces sur le socle qu’il surmontait si superbement du haut de son cheval. Et c’est de là haut un gigantesque poilu, largement conçu et carrément planté, qui affirme en un geste énergique ces mots : « On les a ! » inscrits dans le cartouche où était le nom de l’Empereur déchu. Et dans le voisinage, veuf aussi de sa statue, le socle qui portait Frédéric-Charles, le Prince Rouge, l’heureux bénéficiaire de la capitulation du 28 octobre 1870.

L’heure ne nous permet pas de prolonger une visite qui, bien que courte, n’aura pas été sans nous causer de la joie.

Après un dîner au Grand Hôtel, nous sommes à la gare à 8 h. 30, où nous n’arrivons pas, sans quelque peine, à obtenir des places qui nous avaient été cependant réservées.

Le lendemain, en gare de l’Est, après s’être félicitées des circonstances qui, pendant quatre jours, les ont rapprochées dans une commémoration patriotique de deux des plus illustres enfants de leurs cités, les délégations de Versailles et de Chartres se séparent. L’impression qu’elles devaient conserver du voyage qu’elles venaient d’accomplir ne pouvait être mieux traduite que par la lettre adressée, le 12 juillet, par le maire de Versailles au général Mangin.

« Au moment, dirait M. le Maire, où la délégation qui a assisté à la cérémonie de Weissenthurm vient de rentrer à Versailles, je tiens à vous exprimer toute la reconnaissance de mes compagnons de voyage et de moi-même.

Nous avons été extrêmement touchés de l’hospitalité si gracieuse que vous nous avez offerte les 6 et 7 juillet derniers. Quant à la cérémonie en elle-même, elle constituera pour chacun de nous une des plus grandes journées, sinon la plu grande journée, dont nous aimerons à nous souvenir.

La présence sur les bords du Rhin des restes de notre immortel concitoyen le général Hoche, à côté des plus illustres