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d’Arcate. C’est Dumas qui fit cette fière réponse au général marate Ragogy Bousla, qui le sommait en 1740 de lui remettre Pondichéry : Dans notre pays, il n’y vient ni or ni argent, mais il y a du fer à la disposition de nos ennemis.

3o  Un extrait des procès-verbaux du Conseil supérieur de Pondichéry depuis 1701. Ces procès-verbaux constituent des documents du plus haut intérêt pour les colonies.

Institué par un édit de janvier 1701, le Conseil souverain avait des attributions à la fois administratives et judiciaires. Comme conseil de gouvernement, il s’est trouvé associé à tous les actes de la vie politique, administrative et commerciale de nos comptoirs de l’Inde et ses délibérations forment ainsi une source précieuse d’informations sur les débuts, si pénibles, de ces comptoirs. Les archives de Pondichéry possèdent la série complète de ces délibérations, mais on n’a pour les premières années que des copies faites en 1869 sur le texte original, avec si peu de soin et d’attention que certains passages sont peu compréhensibles. Le texte original est actuellement dans un tel état de détérioration qu’il n’est pas toujours possible de le rapprocher des copies faites en 1869 et de rectifier les erreurs.

M. Gaudart a bien voulu se charger de cette publication qui sera longue, car les registres sont nombreux et bien remplis. La plupart des actes conservés en ces procès-verbaux sont d’ordre purement commercial et quelques-uns n’offrent pas grand intérêt, tels que les brevets de nomination des capitaines de navires en partance ; M. Gaudart a exclu ces actes de son recueil, pour ne conserver que ceux qui sont d’un intérêt général. Les documents actuellement publiés s’arrêtent en 1709.

Les documents politiques et diplomatiques ainsi que les extraits des procès-verbaux du Conseil supérieur de Pondichéry, sont publiés sans notes d’aucune sorte : ils sont la reproduction pure et simple des manuscrits originaux. En effectuant ces publications, la Société de l’Histoire de l’Inde n’a eu pour but, que de conserver des documents qui ris-