3. La paire oû-ou (roue, roux),
4. La paire ê-è (tête, tes),
5. La paire ô-o (côte, cotte),
6. La paire œû-e (sœur, seul),
7. La paire û-u (flûte, flux).
Vous reconnaîtrez aisément le procédé physiologique de production de ces voyelles en les prolongeant chacune durant quelques secondes. En émettant, par exemple, devant un miroir, le son â prolongé, vous n’observerez pas seulement l’ouverture la plus grande de la bouche, l’immobilité de la langue et des lèvres ; vous remarquerez bientôt que cette voyelle, moulée par le pharynx ou gosier, parcourt librement le reste de la trompe vocale. En comparant coup sur coup le pôle majeur (a bref et sec) avec le pôle mineur (â long et chantant), en répétant cette comparaison pour les six autres paires, il vous sera toujours facile de sentir où la force et le bruit l’emportent sur la grâce et le son pur.
2o Après les quatorze voyelles contrastées, les deux voyelles neutres, é et eu ;
3o Et, enfin, les quatre voyelles nasales : an, in, on, un.
De ces vingt voyelles, l’aryaque en avait six. Il possédait seulement :
1o La paire gutturale â-a,
2o La paire palatale î-i,
3o La paire labiale û-u[1].
Mais il avait en outre la voyelle de la force par excellence, une voyelle que garde le sanskrit, mais que nous n’avons plus en Europe, la voyelle Ṛ, née de l’union de la voix indififérente ou laryngienne, avec les vibrations précipi-
- ↑ Prononcez toujours ou quand il ne s’agit pas du français.