du verbe auxiliaire (dieselbe gerade so gebildet wird als die des verbi auxiliaris). » (p. 62-63). Et Humboldt met en regard le présent de l’indicatif de dut « je l’ai », et de dakit « je le sais. » On a, par exemple :
d-u-t | d-aki-t |
d-u-su | d-aki-su |
d-u | d-aki |
d-u-gu, etc. | d-aki-gu, etc. |
Après Humboldt, M. Fl. Lécluse, professeur à la Faculté de Toulouse, publia en 1826 un Manuel de la langue basque, qui, malgré son épigraphe vaniteuse, traduction grecque du triple mot de César, est loin d’être un guide complet et suffisant pour l’étude du basque.
L’année suivante, en 1827, un ecclésiastique de Bayonne, M. l’abbé Darrigol, fit paraître, sans nom d’auteur, un volume in-octavo de 167 pages, intitulé : « Dissertation critique et apologétique sur la langue basque. » Cet ouvrage fut la base d’un mémoire auquel l’Institut décerna en 1830 le prix Volney. On y trouve, en effet, des observations curieuses, des raisonnements sérieux, un essai consciencieux de critique scientifique ; mais tout cela n’aboutit pas, à cause du parti pris, de l’idée préconçue qu’a l’auteur de l’excellence du basque, de son isolement, de son unité de conjugaison, etc. Ainsi, M. Darrigol reconnait que Larramendi a eu tort d’appeler irréguliers les verbes simples ; mais comme il est persuadé lui-même que la conjugaison basque est naturellement composée, il voit en eux des verbes subalternes, formés par la combinaison des deux auxiliaires avec les noms verbaux, et il propose de les nommer verbes défectueux. Dans son livre, les diverses formes verbales sont données assez confusément ; la déclinaison a dix cas. L’auteur a été visiblement gêné par l’habitude des langues à flexions. En-