qu’il considère comme des cas des verbes déclinés et qui s’emploient lorsqu’on veut exprimer les conjonctions quand, jusqu’à ce que, parce que, etc. Pour les relations de sujets et de régimes, il donne sept variations pour la voix intransitive, dix-huit pour la voix transitive ; la voix intransitive, c’est le verbe conjugué avec l’auxiliaire nis « être, » et la voix transitive, c’est le verbe conjugué avec l’auxiliaire dut « avoir. » M. l’abbé admet un nombre de temps qui varie avec chaque mode ; il compte sept modes, l’indicatif, le subjonctif, l’impératif, le votif, le suppositif, le conditionnel et le potentiel. Le volume contient enfin, dans quelques tableaux, le résumé des variations dialectiques du verbe.
M. l’abbé Inchauspé, plus persuadé que personne de l’unité du verbe basque et de sa complication naturelle, explique les verbes simples comme MM. Darrigol et Chaho, mais il les appelle contractes, désignation malheureuse, car il est impossible de comprendre par exemple comment ethorten nais a pu se contracter en nathor ou yakiten dut en dakit. Prié de m’expliquer comment il entendait cette contraction, M. Inchauspé m’a dit qu’elle s’était produite par l’intercalation des radicaux des mots yakitea « le savoir, » etc., dans les formes de l’auxiliaire. Ce n’est évidemment pas là ce qu’on peut appeler une contraction. Il est bien plus simple, puisque tout le monde reconnaît l’analogie de ces mots avec les auxiliaires, d’admettre qu’ils sont formés, comme eux, par l’union d’un radical avec les signes pronominaux. Mais M. Inchauspé ne croit pas que l’auxiliaire « avoir » (dut, lab. et soul. ; det, gip. et dot, biscayen) ait un sens verbal par lui-même : la voyelle, pense-t-il, n’est point le radical, elle intervient seulement pour l’harmonie, la langue basque ne tolérant pas le concours de deux consonnes rudes ; et le mot dut veut dire je le (sous entendu ai). M. Inchauspé inclinerait même à supposer que l’accusatif