Page:Revue de linguistique et de philologie comparée, tome 1.djvu/86

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
— 72 —

unes des hymnes de la dernière époque védique.

Je vais donc prendre les principaux chants adressés aux trois dieux, et, en les analysant et les traduisant, faire une étude complète sur les mythes qu’ils contiennent et sur la langue dans laquelle ils sont écrits ; tant dans le travail historico-philosophique, que dans le travail philologique, je me reporterai vers la Grèce et vers Rome comme plus connues des lettrés français. Je dirai le nom de l’auteur de l’hymne, tel que la tradition l’a apporté jusqu’à nos jours, et le rhythme dans lequel il a composé ces vers religieux.

Avant de commencer l’étude du premier hymne du Rig-Véda, je veux conseiller à nos lecteurs qui voudraient connaître rapidement l’époque védique, la lecture des Études sur le Véda, de M. Émile Burnouf ; c’est un excellent compendium des résultats historiques des études védiques, malgré la condescendance de l’auteur envers l’erreur chronologique de Colebrooke.

ṚG-VEDA-SAMHITA
Premier Maṇḍala
Hymne I, à Agni, dieu du feu, envisagé comme pontife, composé sur le rhythme Gâyatrî, par Maduc’handa, fils de Viçvâmitra.

1. — Agnim îḷe purohitam yajñàsya devam ṛtvijam | hotâram ratnadhâ­tamam.[1]

1. Agnim celebro antiquum-pontificem, sacrificii divum ritus-agentem, | invocatorem, thesauris-ditissimum. —

  1. Je donne d’abord le texte védique, strophe par strophe, puis une traduction latine aussi mot à mot que possible, et, à la fin de ce travail, une traduction française.