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DE L’ÉTUDE ET DE L’ENSEIGNEMENT
DES LANGUES GERMANIQUES

La Revue de linguistique me paraît fort heureusement inspirée lorsqu’elle s’engage, dans son prospectus, à demeurer, aux premiers temps de sa publication, une œuvre d’initiation élémentaire. En Allemagne, la linguistique, la philologie comparée se sont affirmées depuis bien des années déjà comme sciences constituées : elles ne sont une révélation pour aucun esprit quelque peu lettré. Je ne prétends pas, en vérité, que tout Allemand soit linguiste ou philologue, mais je constate que, parmi les faits courants des connaissances classiques, de l’autre côté du Rhin, il faut ranger la notion de l’unité des langues de l’Europe et de l’Inde (avec exception du basque, du finnois, du magyare), le classement général de ces langues en familles collatérales, l’idée, sommaire au moins, du caractère propre à chacune.

Tout homme qui se respecte assez, n’est pas, en France, sans ignorer qu’il y a une science nommée « l’astronomie, » que cette science reconnaît des lois, explique la cause des mouvements apparents, des mouvements réels, donne le moyen de constater les époques historiques, formule la mécanique céleste. Puis, à ces no-