chez les Hindous, d’épouser « une fille ayant les cheveux rougeâtres. » Si le sens de celle défense avait besoin d’une explication, on la trouverait dans la première phrase de la description que Sitâ, femme de Râma-tchandra, fait d’elle-même dans l’antique Ramàyana. Nous ferons d’ailleurs connaître cette description, ce portrait de Sità en entier, comme corollaire des versets 80-80 du deuxième chapitre du Vendidad cités plus haut, pour achever de montrer quelle importance les anciens Aryas attachaient à la perfection des formes du corps humain et à sa complète symétrie.
« Mes cheveux sont fins, lisses, noirs, dit Sità ; mes sourcils ne se rejoignent pas ; mes cuisses rondes ne sont pas velues ; il n’y a point de vide entre mes dents.
« Ces deux mains et ces deux pieds sont égaux entre eux ; mes talons courbes, mes doigts bien appareillés et mes jolies ongles en suivent exactement la courbure.
« Mes deux seins ne sont-ils pas égaux, potelés, séparés d’un intervalle ? Leur mamelon apparaît-il en saillie ? Mon ombilic ne plonge-t-il pas dans les muscles de mon giron ? Mes deux flancs et mes deux hanches ne sont-ils pas l’un à l’autre pareils ?
« Ma couleur aimable est douce, dulcesque pili[1] ; ma voix sans rudesse parle toujours avec douceur.
« Mon sourire est candide ; je suis toujours avenante et jamais fâchée ; on dit que mon destin a pour base douze signes fortunés.
- ↑ Nous avons replacé dans le texte les mots latins que le traducteur avait rejetés en note, pour expliquer l’acception dans laquelle doit être entendue son expression : « et doux sont mes cheveux, » qui ne rend pas le sens du sanscrit.