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dans les pays que j’ai habités, d’en déterminer les sources, les modes de formation et la grammaire. C’est cette partie de mon travail qui fait l’objet du présent essai ; plus tard, je publierai les contes, superstitions et légendes que j’ai pu recueillir dans la Haute-Bretagne.

La Loire-Inférieure et la partie française du Morbihan sont complètement en dehors de mon travail, qui ne comprend que la langue de la portion du pays gallot située sur le versant de la Manche, et encore beaucoup de points de cette vaste contrée sont forcément restés en dehors de mes observations. Je n’ai exploré, au point de vue du langage, ni l’arrondissement de Redon, ni celui de Vitré, et je n’ai séjourné que passagèrement dans l’arrondissement de Montfort et dans la partie ouest de celui de Saint-Brieuc.

Voici, au reste, les pays où j’ai recueilli le plus de mots : Matignon, mon pays natal, et ses environs ; Ploubalay, les environs de Dinan, Saint-Glen, Penguilly (canton de Moncontour), La Malhoure (canton de Lamballe), Merdrignac (arrondissement de Loudéac) ; dartS l’arrondissement de Saint-Malo, Saint-Briac (canton de Pleurtuit) et Saint-Coulomb (canton de Cancale) ; dans l’arrondissement de Bennes, le canton de Liffré, et quelques communes de celui de Saint-Aubin-du-Cormier, dans l’arrondissement de Fougères. Je laisse de côté les pays où je n’ai fait que passer, et qui par conséquent ne m’ont fourni qu’un très-petit nombre de mots.

Comme j’ai entendu tous les mots qui figurent dans mon glossaire, je n’ai pu embrasser qu’un pays assez restreint ; cependant je crois pouvoir affirmer que mon travail comprend les parties essentielles du patois gallot